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Le château et la ville

Une histoire commune

Le Musée Louis-Philippe s’intéresse principalement à l’histoire du château. Cependant, des liens existent entre l’histoire de la ville d’Eu et certaines œuvres conservées au sein du musée.

Les bustes, actuellement exposés dans l’escalier d’honneur, en sont le parfait exemple.

Mutilés puis jetés dans la crypte durant la Révolution, les gisants de la collégiale Notre-Dame et Saint-Laurent d’Eu représentent des princes et princesses issus de la famille d’Artois, détentrice du comté d’Eu aux 14 et 15èmes siècles. Voulant s’inscrire dans la lignée des comtes d’Eu, Louis-Philippe demanda à ce que les sculptures soient restaurées et servent de modèle pour ces bustes destinés à orner le vestibule du château.

Le roi des Français dota également en 1840 la collégiale de superbes vitraux de la Manufacture de Sèvres.

D’autres bustes sont directement liés à un autre fleuron du patrimoine de la ville d’Eu, le collège des Jésuites.

Le collège des Jésuites

Après avoir hérité du comté d’Eu en 1564, Catherine de Clèves, comtesse d’Eu, épousa en secondes noces Henri de Lorraine, 3ème duc de Guise. Ils décidèrent en 1580 la construction du collège des Jésuites afin de faire face à l’avancée de la religion protestante dans le comté d’Eu. Parallèlement, et non loin de là, commença à leur demande la construction d’un autre édifice : le château.

En l’honneur des commanditaires d’une résidence qui lui était si chère, Louis-Philippe demanda la création de ces deux bustes en plâtre exécutés d’après les cénotaphes de la chapelle du collège des Jésuites.

La construction de celle-ci fut décidée en 1613. Les travaux s’achevèrent en 1628, permettant alors aux étudiants de ne plus utiliser la chapelle de l’ancien hôpital normand.

Deux joyaux de marbre

C’est durant cette construction, en 1624, que Catherine de Clèves demanda l’érection de deux monuments funéraires. L’un lui était destiné et un second visait à perpétuer la mémoire de son époux assassiné à Blois en 1588 et dont les cendres avaient été jetées sur ordre du roi dans la Loire. Le corps de Catherine de Clèves, quant à lui, sera profané durant la Révolution.

Ces deux joyaux de marbre sont dus à Barthélemy Tremblay, sculpteur du roi, à Germain Gissey, beau-fils de Barthélemy Tremblay, à Nicolas Guillain ainsi qu’à son fils Simon, recteur de l’Académie royal de peinture et de sculpture. Celui-ci fut le maître de Michel Anguier, artiste de renom originaire d’Eu, qui travailla sur beaucoup des grands chantiers initiés par Louis XIV.

Des paysages de porcelaine

La production de la manufacture de Sèvres laissa une grande place aux vues liées aux résidences préférées de Louis-Philippe et sa famille. Le Musée Louis-Philippe conserve ainsi dans ses collections deux magnifiques vases montrant le château côté cour d’honneur, mais également du côté de la partie basse du parc.